KAZ — Kó

Ce projet émerge du deuil à construire de ma maison d’enfance, située à Régina, en Guyane, dont la destruction imminente m’invite à interroger les liens entre mémoire, identité et territoire. Construite par un grand-père que je n’ai jamais connu, cette maison est bien plus qu’un lieu : elle est une matrice, un canal mémoriel vers des transmissions inachevées.

Inspirée par les écoféminismes, je m’intéresse à l’invention d’un rite funéraire pour cette maison, envisagée comme un corps dont il faut prendre soin et accompagner vers la mort. À travers des collages d’archives documentant les différentes vies de cette maison, je dialogue en réactivant les strates de sa mémoire. Mon processus intègre des expérimentations avec des matériaux et techniques liés au territoire, et la réalisation de rituels transmis ou inventés. En transformant cet espace en un seuil où mémoires humaines et naturelles cohabitent, ce projet propose une réflexion sur le patrimoine affectif, l’éphémère, et la manière dont nous pouvons réactiver les liens entre le passé, le présent et le futur à travers le vivant.